La routine consistant à se déplacer cinq jours par semaine vers et depuis le bureau d’un employeur semble désormais quelque peu démodée. Le travail flexible et à distance est devenu beaucoup plus courant – et populaire.
Une enquête mondiale a révélé que 68 % des employés préfèrent le travail flexible. Aux États-Unis, lorsqu’ils ont la possibilité de travailler à distance, 87 % des salariés acceptent cette offre. On estime également que jusqu’à 25 % des travailleurs de certaines des plus grandes économies du monde pourraient travailler à distance trois à cinq jours par semaine sans aucune perte de productivité.
Les progrès de la technologie numérique et de meilleures connexions à haut débit ont rendu possible ce changement radical. La COVID a ensuite accéléré l’ensemble du processus, le travail à distance étant devenu une nécessité pour beaucoup.
Traditionnellement – et pendant les confinements liés au COVID – le travail à distance signifiait travailler à domicile. Mais les recherches suggèrent qu’une grande partie de l’essor récent du travail à distance se produit dans des « espaces de coworking », où des personnes de différentes professions et organisations travaillent côte à côte.
Ces espaces offrent un accès flexible aux espaces de travail partagés, avec une gamme d’installations telles qu’un café décent, un bon wifi, une impression numérique et des services postaux. Leur design va du basique au funky, certains avec des éléments naturels ou des espaces sociaux équipés de tables de ping-pong et de billard, de sacs de boxe et de PlayStations. Les chiens et autres animaux de compagnie sont souvent les bienvenus.
Depuis leur apparition aux États-Unis en 2005, les espaces de coworking ont connu une croissance significative dans les zones urbaines et rurales. Ils ont également été installés dans des points chauds touristiques, s’adressant aux travailleurs qui souhaitent combiner leur travail avec des voyages en « workcations », tandis que d’autres sont conçus pour des groupes spécifiques tels que les femmes entrepreneurs.
Certains sont gérés par de grandes entreprises mondiales tandis que d’autres sont créés par des prestataires locaux indépendants. Mais ils sont tous conçus pour les travailleurs à la recherche d’une approche flexible, d’un emplacement décent et d’un environnement de travail attrayant.
Une partie de cet attrait vient de l’interaction sociale qu’ils procurent, réduisant ainsi l’isolement du travail à domicile. Ils peuvent également être situés plus facilement que les lieux de travail traditionnels, réduisant ainsi les temps de trajet et aidant les parents à gérer leurs obligations en matière de garde d’enfants.
Collaboration commerciale
La principale caractéristique d’un espace de coworking est que les personnes qui l’utilisent viennent d’horizons différents et ne sont pas employées par une seule entreprise. Une communauté aussi diversifiée peut ouvrir de nouvelles opportunités de collaboration et d’échange d’idées – et même un potentiel de nouveaux partenariats commerciaux.
En effet, certaines recherches suggèrent que les espaces de coworking s’apparentent à des « clusters industriels », où des groupes d’entreprises de secteurs similaires sont concentrés dans un lieu particulier, comme le Square Mile à Londres, ou la zone proche de Silverstone en Angleterre surnommée Motorsport Valley. .
Les espaces de coworking peuvent également être utiles aux employeurs, en élargissant leur portée géographique. Ils peuvent être moins chers que les espaces de bureaux traditionnels et offrent une option flexible d’augmentation ou de réduction en fonction des circonstances économiques.
Et même si la plupart des espaces de coworking sont conçus pour les employés de bureau, un nombre croissant d’entreprises manufacturières et d’ingénierie s’y impliquent. Les espaces donnant accès à des éléments tels que des logiciels de CAO, des imprimantes 3D et des tours sont particulièrement utiles pour les petites entreprises de conception ou artisanales.
Un rôle pour la politique ?
Cette facilité d’accès aux outils et à la technologie peut encourager les start-ups ou favoriser la réémergence d’une production à petite échelle dans des endroits « laissés pour compte ». Aux États-Unis, par exemple, il y a eu une pression politique pour promouvoir les espaces de coworking comme pépinières de l’entrepreneuriat.
